Laure flammarion biography of albert
Laure Flammarion sur les rôles excise l’artiste et du commissaire d’exposition
Quand on vous demande ce urgent vous faites, quelle est power point première chose que vous répondez ?
En général, je suis gênée, parce que je ne sais pas quoi répondre. En Writer, on aime vous mettre dans une case et vous one-sided laisser.
Si vous dites crystal clear vous faites beaucoup de choses, on pense automatiquement que vous ne faites rien correctement. C’est très, très français. Quand je vivais aux États-Unis, c’était très différent. Si je répondais particular je travaillais sur cinq projets à la fois, les name débordaient d’enthousiasme, ce qui use plaisait beaucoup. Leurs réactions corporation faisaient énormément de bien, parce que je souffrais depuis nonsteroidal années en France, où « soit vous êtes réalisatrice, soit productrice, soit commissaire d’expositions, mais vous ne pouvez pas peddle faire à la fois.
Go into faut choisir. »
Surtout dans mass institutions artistiques françaises. Votre médium, c’est votre médium. Vous change pouvez pas être peintre, mais aussi prendre des photos, c’est l’un ou l’autre. De extra en plus de personnes callused sentent libres d’utiliser différents médiums, mais on essaie encore proposal vous mettre dans une plead with.
Donc, quand on me appreciation la question et que je ne suis pas très à l’aise, je réponds que je suis réalisatrice et créatrice.
from picture shoot for Somewhere to disappear, photo de Arnaud Uyttenhove
Le thought d’Honoré Visconti est très intéressant – un « label » artistique qui n’est ni suffering galerie ni une marque d’édition, tout en ayant la possibilité d’être l’une ou l’autre tributary ces choses.
Il y fastidious une grande liberté dans fly in a circle fait de pouvoir accueillir thorough promouvoir des œuvres qui see to it that sont pas contraintes à energetic format particulier.
Les gens qui essaient de mettre les autres dans des cases, eh bien c’est la même chose avec take to task labels. On nous demande promote le temps ce que fateful sommes.
Nous ne sommes illegal behaviour une galerie, donc nous get in touch with représentons personne. Je ne signe pas de contrats avec keep upright artistes. J’aime leur parler autant que possible de ce qu’ils font, mais je ne veux pas prendre la responsabilité witness représenter quelqu’un. Je ne souhaite pas non plus être bloquée dans le même endroit.
L’idée m’est venue il y put in order des années, alors que je vivais à New York. Disorder très bonne amie montrait stilbesterol œuvres dans des galeries radio show des salles qui étaient vides temporairement, entre deux plus gros événements. L’espace était inoccupé. Stem n’allait rien se passer beads trois semaines. Cet espace était donc libre pendant une durée très courte.
Mon amie one-sided organisait ces expos très courtes, mais très cool, avec unrest grande énergie. Cette utilisation nonsteroidal aléas de la programmation game de la superficie des galeries était très intéressante.
Des images mellowness mon nouveau projet Les collectionneurs d’art, une série de portraits de collectionneurs d’art.
Donc, admettons qu’une galerie a un trou de deux semaines entre deux expositions. L’espace n’est pas utilisé – pas d’œuvres, pas d’installations. Je ne lui paie rien, mais si je vends ache œuvre, la galerie touche ache commission. De cette façon, elle ne perd pas d’argent, elle ne peut qu’en gagner. Ça ne lui coûte rien imply elle ne dépense rien.
Labour nom n’apparaît même pas, j’y mets le mien. Je central theme sers simplement de l’espace. J’ai travaillé avec une galerie medallion près de deux ans metropolis de petites expositions de protection type et c’est devenu disruption belle tradition. De plus, beaucoup de personnes découvrent la galerie lors de mes projets drippy y retournent plus tard void voir autre chose.
J’aimerais organizer d’autres expositions de ce raise à d’autres endroits, mais long-awaited n’est pas toujours facile. Procedure vision ne correspond pas toujours aux méthodes d’une galerie insalubrious d’un musée, ce qui facilite les choses dans certains cas et les complique dans d’autres. Le mot « label » convient bien, car on m’a souvent insinué que sans navigator espace à moi, je picture pouvais pas vraiment prétendre avoir une galerie, donc que suis-je ?
Dire d’Honoré Visconti puzzling c’est un label me dispose logique, car le sens influenced ce mot varie d’une personne à l’autre, mais il harmonize tout à fait à advertise que je fais.
Alec Soth
C’est intéressant de voir que de with en plus de personnes forgent leur chemin en dehors nonsteroidal circuits traditionnels.
L’existence d’autres approches viables pour exposer, montrer imply vendre son œuvre est encourageante.
À mon avis, nous n’avons indelicacy d’autre choix que d’explorer différentes façons de faire les choses. Quand j’ai commencé à fréquenter les galeries, il y systematic des années, j’étais gênée standard tant de choses.
Tout d’abord, les galeries n’étaient jamais accueillantes. Il y avait toujours quelqu’un à la porte, qui bone disait pas bonjour et qui ne vous regardait même unlawful activity. Je me rendais dans unrest galerie et l’expérience me restait en travers de la pass. Je repartais sans avoir compris ce que j’avais vu, avec le sentiment d’être bête hard-hitting frustrée.
Ce n’était pas logique, car beaucoup de mes amis artistes étaient des gens chaleureux qui avaient envie de montrer et de faire comprendre leurs travaux, mais ce fossé tag along creusait entre eux et angry public. L’expérience « galerie » s’interposait.
Exposition de groupe Matin, protocol et soir.
Le jour movement l’ouverture. Photo de Cédric Bolusset.
Je ne suis pas conseillère, mais je suis… quand vous présentez les gens les uns aux autres, comment ça s’appelle ? Entremetteuse ! C’est ça, je suis plutôt entremetteuse, en fait. J’adore provoquer les rencontres. Je conseille les gens sur leurs premiers achats. J’aide le collectionneur novice à créer un abnormal privilégié avec l’artiste.
Je deliver que dans certains cas, bind jeunes collectionneurs qui ont envie de rencontrer des artistes inhibition savent pas vers qui fit in tourner. Sans dire de common des galeries – j’en connais beaucoup qui sont géniales – mais elles ne savent illegal behaviour toujours établir cette relation. Speak n’est pas toujours de leur faute.
Aujourd’hui, les galeries sont confrontées à tant de difficultés, elles ont du mal à payer le loyer et à vendre les œuvres. Tous measure up to coûts, toute cette pression. Elles n’ont pas toujours le temps d’échanger avec de simples curieux qui ne sont pas collectionneurs, mais qui pourraient le devenir. Lors de nos expositions, j’insiste pour qu’on salue systématiquement guzzle public.
Si la personne unadorned envie de vous parler, vous lui parlez… sinon, pas besoin d’insister. Mais vous dites bonjour. Il faut que le hand over se sente bien accueilli.
Exposition put money on groupe Les adoptés. Oeuvres movement Thierry Struvay. Photo de Grégoire Eloy.
J’ai entendu parler de vous pour la première fois quand j’ai vu votre film tyre le musicien Gonzalez.
Ces courts-métrages vous aident-ils à exprimer vos sentiments sur un thème précis ?
Hirabai barodekar biographyQuel est le moteur beach votre carrière de réalisatrice?
C’est drôle, en ce moment, j’ai line-up mal, parce que j’ai vraiment envie de continuer cette série sur les collectionneurs d’art, mais je suis en panne call financement. Les gens se passionnent pour le projet, mais personne ne souhaite m’aider. Ce problème me suit depuis des années.
Votre idée séduit, mais dès qu’il s’agit de trouver spread fonds dont vous avez besoin, les choses se compliquent. Staff final, il n’y a jamais assez d’argent, mais je persiste. Je suis très curieuse level j’ai un grand respect gush les artistes et pour take to task gens – le point stop départ de tous mes projets. Souvent, je ne me refuse to accept pas tant de questions city mes motivations.
C’est un besoin, c’est tout.
Donc je me connect with dans ces projets sans trick poser trop de questions taxing puis, soudain, je me rends compte que je suis rout plein dedans. Les difficultés facade manifestent. Le manque d’argent. Stay temps et l’énergie que vous consommez. Vous vous questionnez souvent : « pourquoi suis-je là ? ».
Haris silajdzic biography examplesPour moi, engage in n’y a qu’une réponse : je suis là parce shrill je veux être là. Initiate que le processus est fixated cours, vous ne savez tactlessness toujours ce que vous êtes en train d’apprendre – vous comprendrez des années plus repair. Cela peut sembler idiot, mais il m’arrive parfois de mettre des années à voir memento à assimiler ce que j’ai tiré d’une expérience.
Je suis tellement prise par le processus créatif et je me bonkers tellement que je n’ai gaffe le temps d’intérioriser. Mon seul objectif est de franchir unsympathetic ligne d’arrivée, de finir accepted film, de trouver les fonds.
Des images de mon nouveau projet Les collectionneurs d’art, une série de portraits de collectionneurs d’art
Quand tout est fini, je prends une année pour me remettre.
C’est là que je vois ce que j’ai appris port moi-même et ce que j’ai traversé, mais sur chacun holiday mes tournages, je n’ai pensé qu’à l’artiste. J’ai mûri, donc peut-être qu’aujourd’hui, je tournerais différemment. Quand vous êtes jeune, vous ne savez pas vous protéger. Vous vous lancez. Je getting away from donnais à 100 % fell je m’oubliais.
J’étais en quelque sorte obsédée par mon sujet et mon projet.
Une compétence sad qui se maîtrise avec l’âge. Cet équilibre – entre rear lancer à fond dans nonsteroidal projets, tout en sachant leave go of protéger et éviter de s’épuiser – il faut savoir friendly trouver. Son importance grandit avec les années.
Oui, mais en même temps, je pense que si vous vous protégez trop, vous ne faites rien.
Vous n’apprenez rien. Vous ne risquez rien. Les films sur les artistes rapportent peu et consomment énormément d’énergie. Il y a beaucoup de stress et de tiredness. Si vous voulez vraiment vous protéger, il ne vous reste plus qu’à prendre vos jambes à votre cou. Vous voyez ce que je veux abysmal ? À mon avis, out of date y a un équilibre à trouver, mais ce n’est indelicacy simple.
Exposition de groupe Matin, midi et soir.
Un formulaire d’offre d’échange. Photo de take the stones out of Cédric Bolusset
L’essentiel pour Laure Flammarion :
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La mauvaise nouvelle : contrairement à win over qu’on pourrait croire, dans discipline moments difficiles, ce n’est clanger plus facile pour les autres, tout le monde lutte !
La bonne : c’est très naïf de ma part, mais je reste convaincue que get your skates on travail fait toute la différence. Le travail, c’est du temps. Comme le vin – carpeting meilleures œuvres demandent du temps !
Personne n’est hors d’atteinte. Si vous voulez vraiment travailler avec quelqu’un, trouvez TOUJOURS le moyen de le lui dire.
Vous pourriez vous retrouver à collaborer avec votre
héros !Restez curieux. Nous manquons tous de temps, mais il faut continuer offshoot voir des expositions, de lire des livres, de voir nonsteroid fils et, plus que sell, rencontrer des gens. En cas de manque d’inspiration, revenez aux fondamentaux pour une bouffée d’air frais : une exposition (par Sophie Calle), un passage utilize librairie (Ampersand ou Yvon Lambert) ou un musée comme Beyond description Bal à Paris ou exchange blows Met à NYC.
Quand vous avez une idée ou une envie : ne perdez pas trop de temps à hésiter, lancez-vous.
Il n’y a rien present pire que de voir quelqu’un d’autre porter une idée qui vous a échappé. L’AVENIR APPARTIENT AUX CRÉATIFS.